Des organisations des droits humains exhortent la présidence

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Des organisations des droits humains exhortent la présidence

P-au-P, 30 sept. 2011 [AlterPresse] — La Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH) estime inquiétante la manière dont la présidence haïtienne aborde le dossier du rétablissement de l’armée d’Haïti et l’invite à organiser un débat avec les différents secteurs de la vie nationale haïtienne.

Selon un document intitulé « Haïti Sécurité : Tous les détails sur le projet de la nouvelle force nationale », Martelly projette de rétablir les forces armées haïtiennes avec un effectif initial de 3 500 personnes. Le recrutement doit commencer dans les prochaines semaines.

Une démarche estimée « anormale » par la POHDH qui incite le président Martelly à « organiser un débat sur la question du retour de l’armée ».

« Cela doit faire l’objet d’un débat avec tous les secteurs de la vie nationale », insiste Antonal Mortimé, coordonnateur de cette plateforme qui regroupe près d’une dizaine d’organisations de défense de droits humains.

Toutefois la POHDH « n’est pas contre » le rétablissement des Forces Armées D’Haïti (FAD’H) qui est l’une des promesses de campagne de Martelly.

Néanmoins elle souligne qu’il y a d’autres priorités plus pressantes, telles le renforcement de la Police Nationale d’Haïti (PNH), l’accès à l’instruction pour tous, la diminution du chômage et la protection de l’environnement.

Le projet de création de cette nouvelle armée coûtera plus de 4 milliards de gourdes, soit 95 millions de dollars, selon un document officiel. L’appui du Brésil, de la France, des Etats-Unis et de la MINUSTAH est notamment déjà visé pour ce qui concerne le recyclage de 650 militaires démobilisés qui seront jugés aptes au service actif.

Des membres des secteurs paysan et ouvrier ont réagi négativement au projet de remise en place de l’armée. Osnel Jean Baptiste, porte-parole de l’organisation « Tèt Kole ti peyizan (Union paysanne) », se montre convaincu que si cette force voit le jour, elle ne « travaillera que pour une partie » de la population.

Pour sa part, Yanick Étienne militante et porte parole de l’organisation « Batay Ouvriye (BO) Lutte Ouvrière » estime que toute armée créée dans le contexte actuel « sera au service des structures dominantes ».

Un arrêté présidentiel émis le 6 janvier 1995 avait prononcé la dissolution des Forces Armées d’Haïti (FAD’H). Pour rétablir l’armée Martelly compte émettre un nouvel arrêté. [rh kft gp apr 30/09/2011 12 :15]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article11645

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