Pas encore de papiers pour les Dominicains dénationalisés

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P-au-P, 14 nov. 2011 [AlterPresse] — Les Dominicains d’ascendance haïtienne, dénationalisés par une disposition constitutionnelle, n’ont toujours pas accès à des documents d’identité, en dépit d’une décision des autorités dominicaines (de l’administration politique du président Leonel Fernandez Reyna) adoptée en octobre 2011, selon les informations dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Près de 1,584 Dominicains d’ascendance haïtienne ont été dénationalisés par une nouvelle loi, selon des chiffres avancés par des organismes de droits humains.

Ces Dominicains n’ont, entre autres, pas accès à des documents d’identité.

Cependant, depuis fin octobre 2011, les autorités de la République Dominicaine ont fait sortir une circulaire qui leur permet de regagner la nationalité dominicaine, moyennant la vérification d’un tribunal.

Malgré tout, dans certaines villes de la République Dominicaine, la Junte centrale électorale (Jce) refuse encore de faire appliquer cette décision.

« Cela ressemble beaucoup plus à une parade, plutôt qu’à une décision définitive, visant à répondre à la pression des organismes qui réclament que les documents d’identité soient délivrés à ces ressortissants dominicains qui ont d’ailleurs vécu plusieurs années sur le sol dominicain », estime Lisane André, responsable de communication au sein du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr).

La dénationalisation touche plusieurs groupes de personnes, en particulier des professionnels et des universitaires qui ont été formés au sein de la société dominicaine.

Certains organismes qualifient cet état de fait de génocide civil.

« Ce processus vise à déshumaniser les gens, on les exclut de la société. La personne devient un mort juridique, puisqu’il lui est quasiment impossible de fonctionner sans les papiers », explique André.

Récemment, il a été demandé au gouvernement de Leonel Fernandez de réduire les cas d’apatridie dans son pays.

Le 24 octobre 2011, la Commission interaméricaine des droits humains (Cidh) a même convoqué les autorités dominicaines sur le sujet [http://www.alterpresse.org/spip.php…].

Par la suite, ont été lancées des alertes faisant état de représailles à l’encontre des membres des organisations qui ont pris par à l’audition devant la Cidh. [jep kft rc apr 14/11/2011 11:43]

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